L'association Clair de Lame a pour but d'organiser des entraînements réguliers, des rencontres, des démonstrations ainsi que des stages dans le domaine de la chorégraphie de combats de spectacle ou des arts martiaux historiques, comme l'escrime médiévale. Elle a une vocation sportive, artistique, culturelle et pédagogique.

Les entraînements se déroulent sur l'ensemble de la période d'année scolaire, une fois par semaine à Arnex-sur-Orbe, en Suisse. Des stages de formation ou de perfectionnement sont organisés par l'association avec pour objectif d'amener les participants à découvrir ou parfaire des techniques précises d'escrime historique ou de spectacle.

Clair de Lame a débuté en tant qu'association française loi 1901 en 2004 et a officiellement créé sa section suisse en novembre 2010, bien qu'elle ait été régulièrement active dans cette région depuis 2007 déjà. Clair de Lame - France a cessé ses activités en 2012, et depuis cette date, Clair de Lame poursuit ses activités en Suisse uniquement.

L'escrime telle qu'on la connaît trouve ses sources dans l'Antiquité. L'évolution des aciers, des protections, des tactiques militaires et des techniques de combat la voit en continuelle évolution. Que ce soit chez les Grecs, Celtes ou Romains, soldats ou civils, on peut aisément imaginer que des techniques codifiées, transmises de maître à élève, ont existé de tout temps.

Les arts martiaux orientaux, plus réputés auprès du grand public occidental moderne, ont sans doute toujours eu leurs pendants européens. Et partout où des castes "guerrières" existaient, l'escrime au sens large a vu le jour (l'escrime traditionnelle Maori, le Kali Escrima des Philippines, techniques de guerre des Massaï, le Penchak Silat Indonésien, techniques au sabre des guerriers Arabes...).

Étymologie:

En 1409, le mot a le sens de "combat" (Boucicaut, II, 21 ds GDF. Compl.: si dure escrime leur livrerent).
En 1534, celui de "art de manier l'épée" (RABELAIS, Pantagruel, éd. R. Calder, M. A. Screech, V. L. Saulnier, chap. 25, p.172: frappant à tort et à travers, à la vieille escrime).
Le mot moderne est une réfection basée sur le terme italien scrima (art de manier l'épée), et s'étant produite au XVe siècle.
L'ancien français avait escremie "combat" (XIIe s. ds T.-L.) qui est un déverbal de escremir "combattre" (ca 1100, ibid.), issu de l'ancien bas francique. *skirmjan "défendre, protéger" (cf. all. schirmen).
L'Occitan ancien a escremir, escrimir "faire des armes" qui donne escrima, C'est ce mot que l'italien emprunte et qui nous reviendra en français.
Les différents dictionnaires d'étymologie divergent sur le fait de savoir si oui ou non le mot escremir/escrimir est d'origine occitane ou si c'est un emprunt à l'ancien français.

On utilise l'acronyme AMHE pour désigner un "art martial historique européen" ou des "arts martiaux historiques européens". Cette dénomination regroupe les arts martiaux qui furent pratiqués et documentés par les peuples du continent européen entre le Moyen-âge et la Renaissance.

Nous abordons ces techniques par le biais des traces qu'ils ont laissées dans l'Histoire, à savoir essentiellement des manuels et des traités.

Par définition, les AMHE sont constitués de techniques "disparues", leur transmission traditionnelle est interrompue, il n'existe donc plus de maîtres dans ces arts. Tout le monde se retrouve dans la même situation: rechercher et prendre les sources documentaires, étudier ces textes historiques et essayer de mettre en oeuvre ce que nous comprenons avec des armes d'entraînement tout en cherchant à s'approcher le plus possible du contexte réel (équipement, intention, vitesse...).

Au sein de l'association, nous proposons des entraînements réguliers basés sur l'interprétation de ces techniques martiales anciennes. Pour cela, nous nous référons au travail de recherche d'associations martiales (ex: ARDAMHE, HEMAC...), sur l'étude de textes d'interprétation et de fac-similés ainsi que par le biais de stages de perfectionnement.

Ce texte est en partie tiré des FAQ de ARDAMHE, avec nos remerciements.

L'escrime artistique, ou escrime de spectacle, va s'inspirer principalement des deux grandes périodes historiques que sont le Moyen-Age et la Renaissance. En effet, l'évolution des armes blanches et des mœurs fait que nous disposons d'un grand nombre de traits "d'école" concernant ces périodes. Ce foisonnement d'images et de textes nous permet d'imiter les combattants anciens et leurs formes d'escrime.

Ce qui prime dans l'exercice de cette sorte d'escrime, c'est son aspect théâtral. En effet, si la recherche pure est le but de certains passionnés, transformer une chorégraphie de combat en spectacle palpitant demande un travail particulier aussi sportif qu'artistique.

L'escrime artistique est une discipline complète et complémentaire qui va bien souvent de pair avec la passion de la reconstitution historique et la pratique du théâtre ou des jeux de rôle. Héritière des techniques anciennes porteuses de rêve, la chorégraphie de combat est la discipline théâtrale qui marie activité physique et spectacle. Physique, car elle demande coordination, réflexes et endurance; spectacle, car un combat réglé est une chorégraphie entre partenaires, génératrice d'émotions pour le public. C'est une discipline dynamique et artistique accessible à tous pour le loisir ou en complément d'une activité comme le théâtre, la danse ou l'escrime sportive.

Clair de Lame est membre de la Fédération Suisse d'AMHE (FSAMHE), elle-même membre de la Fédération Internationale d'AMHE (IFHEMA).